Les effets de saturation à la guitare

Des effets que l’on utilise à la guitare, ceux de saturation sont parmi les plus populaires.

Pourquoi, vous demandez-vous ?

Si, si, je le vois bien !

La saturation, à la guitare, est un effet libérateur qui permet au guitariste, apprenti, ou chevronné, de laisser éclater toute la rage qui l’habite, toute son expressivité.

Pourquoi tant de haine ?

Attention, ne confondons pas ici saturation et violence, les deux n’allant pas nécessairement de pair.

C’EST QUOI ALORS, LA SATURATION, EN GUITARE ?

L’effet de saturation est en fait une famille d’effets qui regroupe principalement trois éléments que nous détaillerons ci-dessous : l’overdrive, la distorsion, et enfin, le fuzz.

Selon que l’on cherchera à atteindre un niveau faible à élevé de saturation dans le son, on utilisera l’un ou l’autre de ces effets (certains vont même jusqu’à les combiner, c’est dire !).

Rentrons alors dans le vif du sujet en décrivant chacun de ses effets de saturations, et en vous l’illustrant avec un extrait sonore. Car je ne crois que ce que j’entends. C’est pas ça qu’on dit ?

1. L’EFFET D’OVERDRIVE

C’est le plus « naturel » des effets de saturation. C’est également le moins « agressif » des effets de saturation. On la trouve même très régulièrement à l’état naturel, sous forme d’un potentiomètre tout simple, sur la façade d’un amplificateur de guitare. Ce potentiomètre a souvent le nom de « Gain ».

Mais il arrive parfois que le guitariste en mal d’effet trouve que l’overdrive naturel d’un ampli sonne un peu trop léger, et il aura alors besoin de lui donner un petit coup de main. Il se munira alors d’un effet d’overdrive.

Cet effet se présente sous la forme d’une pédale d’effet, individuelle. Elle peut également se trouver sur un pédalier, un multi-effets, un rack, … on le trouve rarement, cependant, vers la machine à laver le linge. Inutile donc d’aller fouiner par-là, sous peine de vous retrouver de corvée de linge sale …

En ce qui concerne les pédales, la marque Boss occupe depuis longtemps déjà la première place dans le cœur des guitaristes, avec son modèle devenu mythique : la pédale BOSS SD-1.

Idéale pour jouer du rock, du blues, simple, robuste et efficace, sous sa belle couleur jaune se cachent trois potentiomètres : niveau, tone, et drive.

Vendue aux alentours de 60 €, cette pédale, grâce à ses qualités d’utilisation, est, avec les années, devenue un « must have ».

Je vous laisse d’ailleurs admirer ce que peut donner cet effet, grâce à ce magnifique extrait sonore ! De quoi régaler les cages à miel les plus délicates :

2. L’EFFET DE DISTORTION

Quand on est guitariste, et qu’on a un grain, on est en général fervent amateur de l’effet de saturation appelé distorsion. Effet longtemps réservé aux plus chevelus, la distorsion a connu une démocratisation de son utilisation, sortant de ses traditionnels hard rock, heavy, … pour se poser sur des gammes de blues, de ska, de rock, et même chez David Guetta !

Cet effet fonctionne par écrêtage du signal de la guitare, et se présente, comme l’overdrive, sous forme de pédale, en multi-effets, en rack, etc.

Loin de votre serviteur l’idée de favoriser une marque plus que l’autre, mais, en ce qui concerne l’effet de distorsion, l’une des références incontournables est la pédale BOSS DS-1.

Attention ! Notez bien qu’elle porte un nom qui peut porter à confusion avec la précédente : les deux lettres sont inversées ! Heureusement, elles ne sont pas de la même couleur …

Trois réglages sur cette pédale : niveau, tone et distorsion.

Une solidité à l’épreuve du feu, et de la scène, de la sueur, des pieds qui ne sentent pas la fraîcheur de la rosée matinale, bref, une pédale robuste et efficace.

Il vous faudra aussi, pour cet effet, débourser environ 60 €.

Voici un léger aperçu de ses capacités :

3. L’EFFET FUZZ

L’effet de Fuzz, créé dans les années 60, et popularisé par des génies (avec ou sans lampes) tels qu’Hendrix, Gilmour, ou autre Eric Johnson … est composé d’un circuit à deux transistors, et trouve son succès dans ses qualités tonales. On dit de cet effet qu’il possède une plage d’utilisation très vaste, allant de la zik psychédélique aux saturations d’overdrive bien comprimées. C’est vrai !

Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas la marque Boss qui se retrouve en tête sur cet effet, mais la marque Dunlop, avec sa série Fuzz Face.

Qu’à cela ne tienne, comme on dit chez moi : « Boss un jour, boss toujours ! », nous allons donc nous intéresser au modèle FZ5 de Boss.

Ce modèle se spécialise dans les sons « vintage » des années 60 et 70, mais dispose de la modélisation COSM, ainsi que d’un Boost, donnant le petit coup de fouet nécessaire à plus d’agressivité.

Vendu au format pédale aux alentours de 120 €, on trouvera cet effet chez les amateurs confirmés de blues, rock et metal.

Préparez vos esgourdes, moussaillons, voici ce que donne cet engin :

POUR CONCLURE

Pour chacun de ces effets, nombreux sont les fabricants qui en proposent, de tout poil, de toute couleur, de tout format et à tous les prix !

Mais là encore, le prix ne fait pas forcément la qualité de l’objet !!!

Il convient donc de vous faire votre propre opinion en testant l’effet convoité, si possible, avec votre guitare, et sur votre ampli (certains magasins vous le proposent).

Certains logiciels proposent eux aussi des effets de plus en plus qualitatifs, avec des simulations si proches des modèles originaux que faire la différence « à l’oreille » peut parfois s’avérer périlleux et difficile.

Alors, surtout, ne vous jetez pas sur les offres alléchantes que vous pourrez trouver sur le net, ou ailleurs, et avant tout : testez, testez, testez !

Rédacteur : StratOniko

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