Repérer la tonalité d’un morceau

Tristan de HGuitare     07/04/25     1

Repérer la tonalité d’un morceau

Dans cet article, nous n’allons pas parler du petit potentiomètre ‘’Tone’’ à côté du volume qui sert à enlever ou rajouter des fréquences aiguës, mais bel et bien d’un concept de la théorie musicale générale qui s’appelle la tonalité. Nous essayerons ainsi de comprendre comment tout cela fonctionne pour nous autres guitaristes, une notion indispensable pour votre parcours musical quel que soit votre niveau.


LA TONALITÉ, C’EST QUOI ?

Dans toutes les musiques que nous connaissons, il y a des mouvements mélodiques accompagnés de suites d’accords joués par différents instruments ou voix. Pour que tout cela sonne bien et harmonieusement, il a un référent, un chef ! Toute la musique sera hiérarchisée de façon à ce qu’une note l’emporte sur les autres, et que tous les éléments sonores tournent autour de celle-ci.


COMMENT REPÉRER LA TONALITÉ À LA GUITARE ?

repérer la tonalité à la guitare

Même sans grande connaissance théorique, il est possible de repérer la tonalité d’un morceau naturellement, en relevant les accords présents dans celui-ci et en se demandant, parmi eux, lequel conclurait le mieux la musique.

Il faut retrouver à l’oreille une sensation de clôture, que l’on ne soit pas attiré par un autre accord pour mettre un point final à notre suite, que l’on reste sur un sentiment de musique achevée.

Tous les éléments mélodiques comme le chant ou un solo de guitare peuvent aussi donner des indices quant à la tonalité du morceau car ils auront eux aussi tendance à tourner autour de la note fondamentale.

Attention, l’artiste peut volontairement choisir de ne pas terminer sa chanson sur l’accord principal pour laisser comme une impression suspendue, à vous de choisir quel accord résoudrait au mieux cette tension.


EXEMPLES PRATIQUES DE TONALITÉ 

Dans le fichier audio ci-dessous, prenons deux séries de mêmes accords accompagnés d’une petite mélodie : D (ré majeur) Em (mi mineur) G (sol majeur) A (la majeur). La boucle sera jouée deux fois. L’une terminant par un D sur la première moitié du fichier, puis elle sera de nouveau jouée deux fois, en terminant cette fois-ci par un G.


PREMIER EXEMPLE

Nous remarquons que la première boucle terminant par le D (ré majeur) provoque à l’oreille une sensation de fin. Si ce n’est pas le cas pour vous pas de panique, c’est peut-être que vous n’avez juste pas habitué votre oreille à ce genre d’exercice. L’écoute c’est comme tout, ça se travaille !

DEUXIÈME EXEMPLE

Deuxième exemple, essayez maintenant de découvrir par vous-même quel accord conclurait parfaitement cette série. F (fa majeur) G (sol majeur) Am (la mineur) G (sol majeur). Nous rejouerons de nouveau 2 boucles, cette fois-ci sans mélodie, en terminant une fois par le F, par le G puis par le Am. À vous de jouer !

On en conclura que :  Le sens et la place de chaque accord au sein de la boucle, et le nombre de fois où ils seront joués ne sera pas déterminant pour notre recherche. Il est uniquement question de sensation à l’oreille pour trouver notre fameux patron qui déterminera la tonalité de notre musique.

UNE TONALITÉ PAR MORCEAU 

La plupart du temps, un morceau tourne autour d’une tonalité, mais les compositeurs en herbe ont le droit d’aller plus loin ! Pour changer de couleur, d’ambiance, au sein d’une même musique, il est possible de créer des passages où l’attraction vers un autre accord principal se fera sentir. Cette pratique est très courante en musique classique, mais nous retrouvons aussi ce savoir-faire chez des artistes grand public.

Petit exemple avec les Red Hot Chili Peppers et leur célèbre ‘’Californication’’. Si vous réécoutez le morceau dans son intégralité, on a une forte tendance à prendre pour acquis la tonalité de La Mineur. Or, quand le solo commence, on a une impression de changement radical dans la sonorité. Cet effet auditif est provoqué par un changement de tonalité en Fa dièse mineur. 

Il peut aussi exister, dans un même espace-temps, un lien confus entre les accords et la mélodie. Ce sentiment polytonal peut parfois être tellement fort qu’il en est difficile d’en définir la tonalité. 


A QUOI SERT LA TONALITÉ ?

Si l’on commence à créer, ne serait-ce qu’une petite suite d’accords avec une mélodie qui sonne naturellement, il est primordial de connaître la tonalité de notre morceau. Cela nous ouvrira sur une notion de gamme : Je sais que je suis en ‘’telle tonalité’’ donc je peux jouer ‘’tel ensemble de notes’’ qui va sonner par rapport à ma musique.

En découlera d’infinies possibilités de créer des mélodies, avec des notes concordantes, mais aussi de trouver d’autres accords qui seront eux-mêmes créer à partir des notes de cette gamme et qui pourront proposer une suite à votre ébauche.

De même quand je reprends un morceau et que je veux improviser dessus. Pas moyen de savoir quelles notes et quelles gammes je peux jouer, tant que je ne connais pas la tonalité !

La notion de gamme sera donc une notion complémentaire au concept de tonalité pour être parfaitement autonome avec son instrument. Ces outils théoriques nécessitent un temps certain d’apprentissage, mais avec quoi, votre créativité n’aura plus de limites.

Rédacteur : Lukto


À lire également
Commentaires
  • Photo de profil : OlivierH
    OlivierH

    Bonjour, arf, on reste un peu sur notre faim avec cet article 😉

    Au sujet du deuxième exemple, je dirais une terminaison avec un Am 🤔

    Bien à vous


LES COURS DE GUITARE les cours de guitare

Venez découvrir les cours pour apprendre la guitare. Quel que soit votre niveau, complètement débutant ou déjà avec de bonnes notions, quelles que soient vos envies, vous trouverez des cours pour vous.

Je vais voir les cours