Joe Bonamassa

Joe Bonamassa est un de ces talents précoces, comme il en existe peu. Né à Utica dans l’Etat de New York en 1977, il commence la guitare à l’âge de 4 ans. Il se passionne rapidement pour le jazz et surtout le blues en apprenant notamment avec  le guitariste Danny Gatton. Et à 11 ans déjà, il fait ses premiers pas sur scène en faisant la première partie de BB King. Le King ne tarira pas d’éloges à propos du tout jeune Joe, ce qui lui permettra de jouer également les premières parties d’autres grands noms comme Buddy Guy, Gary Moore ou George Thorogood. Dès lors, Joe n’a plus aucun doute quant à ce qu’il fera de sa vie ; ça sera la guitare ou rien.

A 14 ans, Joe Bonamassa monte son premier groupe : Bloodline. Ce groupe a la particularité d’être composé essentiellement de fils de Légendes de la musique. On y retrouve Erin Davis, fils du légendaire Miles Davis et Waylon Krieger, fils de Robby Krieger, immense guitariste de The Doors. Un album sortira de cette collaboration et deux singles se classeront dans les charts.
C’est en solo que Joe va continuer à s’exprimer sur scène, grâce à sa guitare. Une rencontre avec Tom Dowd, producteur notamment d’Eric Clapton, va déboucher sur un premier album solo en 2000. Accompagné d’un bassiste, Eric Czar, et d’un batteur, Kenny Krame, cette formation va lui permettre d’exprimer pleinement son talent. Le trio partagera son temps entre tournée et travail en studio. Trois albums sortiront entre 2000 et 2005 dont Blues Deluxe sur lequel Joe reprend de grands classiques du Blues, en hommage à ses prédécesseurs qui ont influencé sa manière de voir et penser la musique.

La carrière de Joe Bonamassa décolle réellement en 2005 lorsqu’il rencontre Kevin Shirley, producteur très réputé de la côte ouest. Ce dernier le pousse à modifier la formation qui l’accompagne en choisissant des musiciens plus expérimentés et en y ajoutant un piano notamment. Petit à petit, Joe élargit sa palette de styles et de techniques touchant désormais un public plus large. Du monde cantonné du blues US, il est en train de devenir un artiste de renommée mondiale. The Ballad of John Henry  est l’album qui illustre ces changements. Dès lors il enchaîne les albums et les tournées, qui, aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis affichent désormais sold out.
En plus de l’évolution de son style musical, Joe qui avait l’habitude de jouer sur des Fender Stratocaster et Telecaster joue désormais de plus en plus avec un model Les Paul signature de chez Gibson, habituellement branché sur un ampli Marshall Silver Jubilee.

Son style vestimentaire a également changé puisqu’il a pris l’habitude de se produire en costume noir, lunettes noires, plutôt original pour un guitariste de sa génération.
Joe Bonamassa est donc facilement reconnaissable à l’œil, mais aussi et surtout à l’oreille. Il possède en effet un son unique, chaud, précis et rapide. Sa technique lui permet d’enchaîner des solos très rapides, sans jamais délaisser le côté mélodique et harmonique, si important à ses yeux. 

Pour vous faire une idée de l’étendue du talent de Joe Bonamassa, nous vous conseillons de vous procurer le DVD de son live de 2009 au Royal Abert Hall. C’etait un rêve de gosse pour lui, comme il l’explique au début du DVD, de jouer dans cette mythique salle londonienne où tant d’autres étaient passés avant lui. Eric Clapton lui a même fait l’honneur de le rejoindre sur scène le temps d’un morceau. Une belle performance à regarder !

Benoit Ricou

Titres à écouter :
Blues deluxe, Just Got Paid, Going Down, Sloe Gin, Midnight Blues, The Ballad of John Henry