B.B. King
Riley B. King, est né le 16 septembre 1925 à Itta Bena, dans le Mississippi. Il est éduqué de manière très pieuse et lorsque sa mère décède - cinq ans après avoir quitté le père de Riley pour un autre homme - c'est la grand mère du futur bluesman qui reprend son éducation. C'est à ce moment qu'il rejoint la chorale de l'église baptiste Elkhorn de Kilmichael. Années durant lesquels il va faire et parfaire sa technique vocale qui la suivra ensuite durant toute sa carrière.
Sa première guitare, il la reçoit à l'âge de douze ans des mains de sa grand mère. Comme une source de voyage, il se plonge de tout son être dans cet instrument. Son apprentissage de la guitare est rapidement influencé par certains alors déjà monument du blues comme T-Bone Walker ou Blind Lemmon Jefferson ; mélangeant ainsi un blues brut, traditionnel et un blues plus élaboré. Ajouté à cela ces recherches musicales dans le jazz d'où il va puiser autant les harmonies jazzy et les mélodies chromatiques (celles-ci inspirées de Django Reinhardt), en plus de ses racines gospel et de sa technique de "finger-bottleneck", de bend et de son unique vibrato, on obtient la sauce B.B King si particulière et reconnaissable.
King, admet ouvertement admiré durant toute sa carrière cinq artistes : T-Bone Walker, Blind Lemmon Jefferson et Django Reinhardt, donc, mais aussi Benny Goodman et Charlie Christian. Voilà le cocktail d'influence d'un des maître incontesté du blues de ces dernières années.
Alors qu’il n’était que jeune adolescent, B.B King jouait dans un bar lorsqu’une bagarre violent démarra. Une bagarre si violente qu’elle en fit, dans la cohue, renverser le poêle à chauffer du bar qui s’enflamma immédiatement. Pris de panique, tout le monde, B.B King compris, se précipitèrent à l’extérieur et c’est seulement une fois hors de danger qu’il remarqua avoir oublié sa guitare qui lui avait coûté des mois et des mois de labeurs. Décidé et un peu fou, il replongea dans la fournaise pour la récupérer. Plus tard, il apprit que cette bagarre avait apparemment éclaté à cause d’une fille nommé Lucille ; ainsi, il choisi de donner ce nom à sa guitare afin de se souvenir de ne jamais agir bêtement.
Après avoir été deux ans DJ dans une radio de Memphis, B. B. King enregistre ses premières chansons en 1949, à Los Angeles. La plupart de ces premiers enregistrements sont produits par Sam Phillips, qui créera plus tard le label Sun. Il raccourcit son nom de DJ, « Beale Street Blues Boy », pour en faire Blues Boy King et enfin, B. B. King.
Dans les années 1950, il devient l’un des plus importants “acteurs” de la musique rhythm and blues, avec des succès tels que You Know I Love You, Woke Up This Morning, Please Love Me, When My Heart Beats Like a Hammer, Whole Lotta Loving, You Upset Me Baby, Every Day I Have the Blues, Ten Long Years, Three O'Clock Blues et Please Accept My Love... Ok, la liste serait bien trop longue. Je m'arrête ici pour l'instant.
En novembre 1964, il enregistre son premier album “live” et B. B. King trouve le succès hors du monde du blues avec le titre The Thrill Is Gone, en 1969. Il est également reconnu par le monde de la musique rock en assurant la première partie des Rolling Stones, pendant leur tournée américaine, également en 1969.
En 1988, il touche une nouvelle “jeune” génération grâce au titre When Love Comes To Town, avec le groupe U2, sur leur album Rattle and Hum. En 2000, B. B. King enregistre avec Eric Clapton l'album Riding With the King.
Durant les année 90 et 00, il réduit quelque peu ses apparitions publique, affaibli par des maladies à répétitions. Il continue cependant de proposer des albums de haute volée et joue en compagnie de Buddy Guy, Eric Clapton ou encore Santana (et j'en passe...).
On se souviendra toujours du touché inimitable de B.B King qui s’inspirait au début de son idole T-Bone Walker pour rapidement s’en séparer et construire son propre jeu, donnant presque vie à ses guitares. Il nous a quitté le 14 mai 2015 dans son sommeil alors qu'il était hospitalisé au Texas. De manière évidente, il laisse derrière lui un énorme vide dans le monde de la musique mais aussi et surtout une oeuvre complète parachevée durant toute sa carrière qui s'écoute et se réécoute sans jamais pouvoir s'en lasser. B.B King n'est peut-être plus, mais sa musique, elle, ne quittera jamais nos oreilles.
Merci Mister King !
Raffaele Cuccurullo
* En 2003, Rolling Stone magazine l'a classé 3e meilleur guitariste de tous les temps.
* Il a reçu une Presidential Medal Of The Arts de la main du président américain en 1990 et durant sa carrière il a gagné pas moins de 17 Grammy Awards !
* En 1997, à noël, B.B. King joua pour le pape Jean Paul II et lui offrit sa guitare à la fin du concert.
Titres à écouter : Sweet Little Angel, The Thrill is Gone, Sneakin' Around, [autres titres mentionnés ci-dessus]…